Le journaliste reporter d'images, appeler JRI, est une branche peu connue de la profession du journalisme. Selon la définition de Studyrama, un journaliste reporter d'images est un « journaliste sur le terrain, le JRI choisit un sujet d’actualité et va sur place pour enregistrer des images et du son. Il rédige le commentaire et monte les images pour en faire un reportage ou un documentaire ». Aujourd'hui, nous allons apprendre et découvrir ce qui se cache derrière ces trois lettres. Ce métier souvent idéalisé peut s’avérer être en réalité plus compliqué qu'il n'y paraît. (DIRE POURQUOI JE VEUX FAIRE CE METIER) Décembre 2018, Luna Légitimus obtient son diplôme de journaliste reporter d'images, une carrière qu'elle n'avait pourtant pas envisagée dans ses plans. D'abord étudiante aux ateliers de Sèvres, sa carrière se penche vers l'art, autant dans la photo que la vidéo. La polyvalence de Luna l'a finalement conduite à faire du journalisme audiovisuel, elle a fait un apprentissage de 3 ans, la voilà donc diplômée à 22ans, "bien se connaître» voilà selon elle la clé du succès, «je sais que je suis plus à l'aise pour filmer que pour écrire» c'est pour cela qu'elle va donc mettre toutes les chances de son coté et optimiser ses chances de réussir en faisant du journalisme audiovisuel.
Ces trois années ont été pour Luna une expérience immersive plongée au cœur de la vie d'un journaliste. Émissions radio, télévision, reportages sur le terrain, documentaires... A la fin de ses études, Luna avait touché à tous les domaines de l'audiovisuel. Aujourd'hui, elle ne travaille pas, plus intéressée pour faire des documentaires long format, elle est actuellement à la recherche d'une boîte de production, « il y a moins d'offres que dans le journalisme écrit parce que ce sont des projets qui ne sont pas prévus, les idées émergent et les projets se forment ».
Une forme différente d'apprentissage
Pour devenir journaliste reporter, le passage par les études n'est pas nécessaire. Si d'autres préfèrent, comme Luna, passer par là pour apprendre les techniques de montage, de rédaction ou le
déroulement d'un reportage, d'autres apprennent sur le terrain comme Bernard Genier. Avec seulement le bac en poche, Bernard Genier a su gravir les étapes pour devenir un grand reporter d'images, il vend des reportages pour la chaîne TF1, la télévision italienne, anglaise et suisse, "il fallait que je fasse quelque chose de sérieux dans ma vie », c'est à ce moment-là que Bernard Genier s 'est lancé dans sa carrière et ne l'abandonnera jamais. Parti faire ses voyages dans tous les coins du monde (Afghanistan, Polynésie, Afrique du Sud, Asie...) Bernard Genier y allait autrefois comme photographe « j'ai toujours été passionné par la photographie et les voyages, cela me semblait comme une évidence de partir avec mon appareil sous la main ». Enchaînant voyages sur voyages, sa carrière de journaliste reporter d'images s'est lancée lorsqu'il a réalisé un sujet sur Kaboul, « la télé suisse m'a remarqué et j'ai commencé à avoir des contrats, et ma carrière télévision s'est enclenchée ».
L'envers du décors
Un chemin différent mais le résultat est le même, être journaliste reporter fait rêver « je voulais faire ça depuis toute petite, ça a toujours été ma passion» confie Carinne fllion, journaliste de 46 ans, reporter et monteuse. Cependant, entre le rêve et la réalité se trouve un fossé. Seuls les journalistes reporter d'images les plus habiles peuvent le surmonter. Il faut savoir que ce métier apporte des contraintes « oublie ton train-train de vie métro-boulot-dodo, tu vas souvent devoir bouger, ce n'est pas un métier constant » déclare Luna. Être JRI est le métier le plus immersif, c'est une vocation qui demande d'être constamment dans la recherche, dans la préparation, dans des pays différents... Le journaliste reporter ne passe pas tout son temps sur le terrain, il a d'abord un long travail de préparation qui précède le documentaire.
Selon Bernard Genier, c'est dans la préparation que se trouve la clé de la réussite de celui-ci « savoir les personnes qu'on va pouvoir interroger, combien de temps ça va prendre, combien ça va coûter, déterminer dans quels endroits il faut aller » explique Bernard Genier, voilà les questions qu'il faut se poser avant de réaliser un bon documentaire.
«si ce n'est pas votre passion, ne faites pas reporter car on ne peut pas faire de sa vie quelque chose qui nous prenne autant de temps sans que cela nous passionne».
Le JRI a cependant des spécialisations, en fonction de ce qui l’intéresse le plus, il se perfectionne dans cette voie. Luna a choisi de s'orienter vers la société, Carrine fait des documentaires institutionnels et corporate. La spécialisation sur laquelle nous allons nous intéresser est le journaliste reporter d'images sur l'environnement.